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Après le Scrutin du 10 novembre : d’ex-parlementaires à citoyens ordinaires et… justiciables

L’ex-ministre de l’Éducation jongle entre ses responsabilités familiales et entrepreneuriales, tout en gardant un œil sur la politique, Après des années à « construire pour le pays », l’ex-ministre des Infrastructures recentre son énergie sur sa vie personnelle, L’ex-ministre des Sports redécouvre le quotidien simple, rythmé par sa famille et ses priorités personnelles, L’ex-ministre de la Sécurité sociale a retrouvé son bureau à la Chancery House, à Port-Louis, Au-delà du cercle familial, l’ex-ministre des Services financiers nourrit le désir profond de renouer avec l’agriculture, L’ex-ministre de la Santé a repris son activité dans son cabinet de consultation, renouant avec une vocation qu’il n’a jamais véritablement quittée, L’ex-Deputy Speaker se concentre sur sa carrière d’avocat, tout en laissant ouverte la possibilité de nouvelles aventures politiques et L’ex-PPS Gibert Bablee se concentre sur sa famille tout en restant fidèle à son engagement envers ses concitoyens.
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Leela Devi Dookun Luchoomun

Une page tournée, mais pas le livre 

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L’ex-ministre de l’Éducation jongle entre ses responsabilités familiales et entrepreneuriales, tout en gardant un œil sur la politique.

À 63 ans, Leela Devi Dookun-Luchoomun profite d’un rare moment de répit après une décennie passée au gouvernement. Depuis sa résidence à Vacoas, l’ex-ministre de l’Éducation jongle entre ses responsabilités familiales et entrepreneuriales, tout en gardant un œil sur la scène politique. 

Loin des projecteurs, elle dit consacrer son temps à ses enfants et à ses responsabilités entrepreneuriales. Bien qu’étant enseignante de biologie de formation, elle a choisi de renoncer à cette vocation première. « Je me consacre à ma famille, à mes enfants et à l’entreprise familiale. Le travail se poursuit, mais d’une autre manière », confie-t-elle dans une déclaration téléphonique. 

Deux de ses fils poursuivent des carrières prometteuses : l’un est médecin et l’autre pharmacien. Une réussite familiale qu’elle évoque avec fierté, en écho à son engagement passé pour le mérite et l’excellence académique dont elle a souvent prôné l’importance dans ses discours publics. 

Pour Leela Devi Dookun-Luchoomun, cette période de repos est aussi l’occasion de prendre du recul. Cette parenthèse, bien que marquée par une relative distance des projecteurs, n’est pas synonyme de retrait définitif. « Je crois que je vais continuer. Le travail reprendra après les fêtes », annonce-t-elle, laissant entrevoir la possibilité de nouveaux projets à l’horizon. 

Tout en s’éloignant du tumulte politique, la mère de famille reste attentive au déroulement des affaires nationales. Observatrice avisée, elle dit « suivre de près » les premiers pas du gouvernement récemment élu. « On espère que l’équipe va travailler. Ils ont obtenu un mandat pour œuvrer au bien-être de la population. Nous serons attentifs », souligne-t-elle.


Bobby Hurreeram  

Une parenthèse personnelle et un retour à l’essentiel 

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Après des années à « construire pour le pays », l’ex-ministre des Infrastructures recentre son énergie sur sa vie personnelle.

Après des années consacrées aux infrastructures nationales, Bobby Hurreeram, ex-ministre, aspire à une période de simplicité et de retour à l’essentiel. Cette fin d’année marque pour lui une parenthèse personnelle. « Je veux passer les fêtes entouré de mes proches. Mettre de l’ordre dans mes affaires, m’occuper de ma maison que je n’ai pas eu le temps de rénover », confie-t-il. 

Après des années à « construire pour le pays », comme il le dit, l’ex-ministre souhaite recentrer son énergie sur sa vie personnelle. « Je respecte l’opinion du peuple et je me consacre désormais à ma famille et à moi-même », ajoute-t-il. 

S’il tourne une page de sa vie publique, Bobby Hurreeram reste ferme lorsqu’il s’agit de défendre le bilan de l’ancien gouvernement dont il a fait partie. « Je crois que nous avons énormément travaillé pour le pays. Les réalisations accomplies sont difficilement égalables », affirme-t-il. 

Tout en reconnaissant les critiques et les obstacles rencontrés par l’équipe qu’il a servie, il insiste sur les progrès réalisés, qu’il considère comme des jalons importants dans le développement national. « C’est un gouvernement qui a affronté beaucoup d’hostilité », ajoute-t-il avec conviction, tout en insistant sur les progrès réalisés dans divers secteurs.


Stephan Toussaint : « Un temps de repos, un temps pour la famille »

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L’ex-ministre des Sports redécouvre le quotidien simple, rythmé par sa famille et ses priorités personnelles.

Après dix années dans l’arène politique comme député, dont huit comme ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint savoure une période de répit. Depuis sa maison à Mahébourg, où il s’est installé il y a deux ans, l’ancien ministre redécouvre le quotidien simple, rythmé par sa famille et ses priorités personnelles. 

« C’est un temps de repos, un temps pour la famille », partage-t-il, appréciant cette opportunité de rattraper le temps perdu avec ses proches. « Être ministre pendant huit ans et député pendant dix ans, c’est beaucoup de temps consacré au pays. Maintenant, je me consacre à ma famille », poursuit-il. 

Cette pause lui permet également de réfléchir à l’avenir. « À partir de janvier, je vais voir ce que je vais faire. Pour l’instant, je m’adapte à cette nouvelle situation », explique-t-il, tout en reconnaissant l’incertitude qui accompagne cette transition. 

Ancien enseignant, Stephan Toussaint a également mis fin à sa carrière dans l’éducation. Il envisage de nouvelles options, sans se précipiter. « Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je profite de ce moment pour être auprès de ma famille », souligne-t-il. 


Fazila Daureeawoo : « J’ai repris ma profession d’avoué » 

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L’ex-ministre de la Sécurité sociale a retrouvé son bureau à la Chancery House, à Port-Louis. 

Après avoir servi comme ministre de la Sécurité sociale, Fazila Daureeawoo a repris sa carrière dans le droit. « J’ai repris ma profession d’avoué », déclare-t-elle. Elle a ainsi retrouvé son bureau à la Chancery House, à Port-Louis, renouant avec un métier qui lui est cher et qu’elle avait temporairement mis de côté pour se consacrer à ses responsabilités politiques.


Sunil Bholah 

Un retour à la terre après une décennie au service du pays 

Sunil
Au-delà du cercle familial, l’ex-ministre des Services financiers nourrit le désir profond de renouer avec l’agriculture.

À 67 ans, Sunil Bholah, ancien ministre des Services financiers, amorce une nouvelle phase de sa vie, marquée par un retour aux sources et à la simplicité. Après une décennie consacrée à la politique, il choisit de revenir à une existence plus simple, centrée sur sa famille et ses passions. Depuis Quatre-Bornes, où il réside avec son épouse, loin des projecteurs, il a tenu à féliciter ceux qui ont pris les rênes du pouvoir : « Je félicite les 60 élus et je leur souhaite plein de succès dans leur carrière politique. »

Pendant ses années au service du pays, il reconnaît avoir souvent mis ses priorités personnelles de côté. « Je me suis engagé pendant 10 ans dans mon travail. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi », confie-t-il avec une sérénité nouvelle. Alors que les fêtes approchent, il se réjouit de retrouver son fils et sa belle-fille, en visite depuis le Sénégal, où ils travaillent pour le World Bank Group. « Ils seront là pour trois semaines et je veux profiter de chaque instant avec eux », ajoute-t-il. Sans projet de voyage à l’horizon, il se concentre sur ces retrouvailles familiales. 

Père de trois enfants, il savoure cette pause bien méritée. Au-delà du cercle familial, Sunil Bholah nourrit un désir profond : renouer avec l’agriculture. « J’aime cultiver la terre. J’ai manqué ce lien pendant 10 ans. Ce sera un plaisir de remettre les mains dans la terre », affirme-t-il, visiblement enthousiaste à l’idée de retrouver ce lien concret avec la nature. Pour lui, ce retour à la terre représente une quête d’équilibre après des années marquées par de lourdes responsabilités.

Sans se précipiter, Sunil Bholah envisage de réfléchir à ses prochaines étapes, une fois les fêtes passées. « Puis, je vais voir ce que je vais faire », confie-t-il, laissant entrevoir une transition en douceur.


Kailesh Jagutpal 

Le cabinet médical après celui des ministres 

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L’ex-ministre de la Santé a repris son activité dans son cabinet de consultation, renouant avec une vocation qu’il n’a jamais véritablement quittée.

Après avoir dirigé le ministère de la Santé et du Bien-être durant des années, Kailesh Jagutpal tourne la page de la politique pour se recentrer sur sa carrière médicale. L’ancien ministre a repris son activité dans son nouveau cabinet de consultation, renouant avec une vocation qu’il n’a jamais véritablement quittée. 

« Je suis en pleine consultation. Ça se passe bien », confie-t-il, serein et visiblement heureux de retrouver ce contact direct avec ses patients. Désormais loin des tumultes de la vie publique, Kailesh Jagutpal savoure une existence plus paisible. Avec l’arrivée des fêtes de fin d’année, il privilégie des instants précieux entouré de sa famille. « Les fêtes se feront en famille », dit-il simplement. 


Zahid Nazurally 

De retour au barreau, mais un œil sur l’avenir politique

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L’ex-Deputy Speaker se concentre sur sa carrière d’avocat, tout en laissant ouverte la possibilité de nouvelles aventures politiques.

L’ancien Deputy Speaker et député de la circonscription n°10 (Montagne-Blanche/GRSE), Zahid Nazurally, revient pleinement à sa carrière d’avocat, tout en restant attentif à l’évolution politique du pays. Fort de son expérience marquante à l’Assemblée nationale, il se concentre sur ses activités juridiques, tout en laissant ouverte la possibilité de nouvelles aventures politiques à l’avenir. 

« Pendant que j’étais Deputy Speaker, j’étais déjà avocat. J’ai représenté un bon nombre de personnes et je vais poursuivre au barreau », explique Zahid Nazurally, déterminé à retrouver sa toge d’avocat après un hiatus politique.

Cette transition, qui marque un éloignement temporaire de la scène politique, ne semble pas définitive pour cet ancien parlementaire. Zahid Nazurally reste néanmoins prudent en parlant de son avenir politique : « Politiquement parlant, je n’ai pas encore pris de décision. Je vais observer l’évolution des choses. Il y a des projets en tête. » Une réponse mesurée qui reflète une volonté d’évaluer les opportunités avant de se prononcer sur un éventuel retour dans l’arène. 

Interrogé sur ses attentes envers la nouvelle équipe gouvernementale, Zahid Nazurally ne mâche pas ses mots : « J’attends qu’ils maintiennent la démocratie, favorisent la méritocratie et qu’ils ne protègent pas leurs proches. Il faut également veiller aux besoins des plus démunis. »


Gilbert Bablee 

Une fin de mandat, mais un engagement qui perdure 

Gilbert
L’ex-PPS Gibert Bablee se concentre sur sa famille tout en restant fidèle à son engagement envers ses concitoyens. 

Après son mandat en tant que député et Parliamentary Private Secretary (PPS), Gilbert Bablee entame une transition qu’il qualifie de « retour à la vie normale ». Avec l’approche des fêtes de fin d’année, il se concentre sur sa famille, tout en restant fidèle à son engagement envers ses concitoyens. 

« La période des fêtes approche. C’est l’occasion de faire des sorties en famille », confie-t-il, heureux de pouvoir passer du temps avec ses petits-enfants. Gilbert Bablee souligne que son rôle de député exigeait une grande disponibilité, limitant les moments personnels. 

Ce retour à une routine plus tranquille est donc accueilli avec sérénité. « À partir de janvier, on verra. Il faudra faire rouler la cuisine… » ajoute-t-il avec pragmatisme, laissant entendre qu’il explore les opportunités à venir sans précipitation. 

Gilbert Bablee revient sur son expérience politique avec gratitude, soulignant la « communion » particulière entre lui et ses mandants. « Être en politique, c’est se mettre au service des autres. C’est une expérience unique que j’ai pu vivre en tant qu’élu », explique-t-il. Malgré la fin de son mandat, il insiste sur le fait qu’il reste un interlocuteur privilégié pour les habitants de sa circonscription. 

« Je n’ai pas été réélu, mais je continue de recevoir des appels téléphoniques. Des gens viennent encore vers moi. Je suis toujours là pour les écouter et les aider », confie-t-il. Fidèle à lui-même, il assure que son identité et son engagement n’ont pas changé. « Gilbert Bablee est toujours Gilbert Bablee », affirme-t-il, soulignant sa volonté de rester accessible et proche de ceux qu’il a servis.

Réticence de certains ex-ministres : le silence en guise de réponse 

Sollicités pour s’exprimer sur leur avenir ou leur bilan, plusieurs anciens ministres se sont montrés particulièrement discrets. Si certains ont accepté de livrer quelques commentaires, d’autres, en revanche, ont préféré éviter les médias. D’autres encore sont restés tout bonnement injoignables. Parmi ces derniers figurent Alan Ganoo (ex-ministre du Transport et du Light Rail), Avinash Teeluck (ex-ministre des Arts et du Patrimoine culturel), Kavy Ramano (ex-ministre de l’Environnement), Dorine Chukowry (ex-ministre du Commerce), Deepak Balgobin (ex-ministre de la Technologie, de l’Information et de la Communication), Maneesh Gobin (ex-ministre des Affaires étrangères), ainsi que Kalpana Koonjoo-Shah (ex-ministre de l’Égalité des genres).

 

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