Les victimes de Berguitta ont été priés de quitter le centre social de Saint-Malo, mardi. Ils ont embarqué des matelas et quelques effets personnels pour squatter au Jardin de la Compagnie. Leurs maisons ont été détruites par le cyclone en janvier 2018.
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Il est 7 heures et les policiers sont déjà au centre social de Saint-Malo. Ils doivent s’assurer que les sinistrés, qui y vivent depuis six mois, vident les lieux. Neuf familles avaient trouvé refuge au centre après le passage du cyclone Berguitta et des inondations qui ont suivi. Selon certaines familles, « les enfants ont été confiés à des proches ».
Vers 9 heures, la SSU débarque pour veiller au bon déroulement de l’exercice. Les effets personnels des sinistrés sont chargés dans des camions. Alors que le centre social se vide, les sinistrés se donnent rendez-vous au Jardin de la Compagnie, n’ayant nulle part d’autre où aller. Laurette Pasnin est en pleurs. « Aidez-nous. Nous sommes des humains. Nous souffrons. Je dois vivre dans la rue. Nous n’habitions pas au centre par plaisir. Nous attendons que des démarches aboutissent. Nous ne demandons aucun cadeau. Je peux payer ma maison », dit-elle. Stephanie Hall explique qu’elle s’installera au Jardin de la Compagnie jusqu’à la fin des procédures auprès de la National Housing Development Company (NHDC) pour l’obtention d’une maison : « Je dors au Jardin ce soir. J’emmène mon matelas ».
Il a décidé de maintenir sa grève de la faim, mais Douglas Baya, président du mouvement Zanfan Baie-du-Tombeau, appréhende le froid : « Cela fait plusieurs jours que je n’ai rien mangé. Il fait froid, je dors sur un matelas détrempé. » Vers 19 heures, une dizaine de personnes se préparent à dormir dans le froid. Ils dîneront tous ensemble, à l’exception de Douglas Baya.
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