Appel de Bimla Ramloll: jugement en attente

L’appel interjeté par l’ancienne conseillère Bimla Ramloll contre la peine de six mois de prison qui lui a été infligée a été entendu lundi. Bimla Ramloll, âgée de 42 ans et habitant à l’avenue Telfair, Quatre-Bornes, conteste sa condamnation par la cour intermédiaire, à la suite d’un procès qui lui avait été intenté par l’Independent Commission against Corruption (Icac). En liberté sous caution, Bimla Ramloll n’était pas présente en Cour. Les juges Ashraf Caunhye et Aruna Narain, qui présidaient le procès en appel, ont mis leur jugement en délibéré. L’ancienne conseillère avait été jugée coupable, le 30 juillet 2014, de trafic d’influence. Cela pour avoir, le 24 octobre 2007 à Orchard Tower, obtenu  Rs 259 500 de Viraj Poorun et Mohamed Izaac Domah afin de remettre cette somme à des inspecteurs de santé. Cela contre l’octroi d’étals à la foire de Quatre-Bornes. Preesha Bissoonauthsing, l’avocate de l’Icac, a défendu le verdict rendu par la cour intermédiaire. La représentante de la commission anticorruption a argué que les faits ne sont pas sérieusement remis en cause par la défense. Notamment que Bimla Ramloll avait été arrêtée avec les Rs 259 500 en main. Elle s’est appuyée sur la déclaration d’un policier qui a affirmé que l’ancienne conseillère avait concédé, ce jour-là, que l’argent était destiné à des inspecteurs. Yousuf Mohamed, Senior Counsel, avocat de Bimla Ramloll, a plaidé que les faits tendent à démontrer une affaire d’escroquerie plus qu’un délit de trafic d’influence. Selon l’avocat, la prérogative de décider de l’allocation des étals « ne revient ni aux inspecteurs municipaux ni à Bimla Ramloll ». Me Yousuf Mohamed a avancé que sa cliente n’avait pas l’influence nécessaire pour s’ingérer dans l’exercice d’allocation des étals. L’affaire est une partie d’une opération montée par l’Anti-Drug and Smuggling Unit en octobre 2008. Les occupants d’une voiture avaient été interpellés à Wolmar, Flic-en-Flac. Il s’agissait de Viraj Poorun, le chauffeur, et Bimla Ramloll, conseillère municipale de Quatre-Bornes. Outre l’argent, la police a découvert plusieurs récépissés pour des emplacements à la foire de Quatre-Bornes. Des allégations de pots-de-vin pour l’octroi d’étals ont donc été formulées et l’affaire a été référée à l’Icac.