Fondatrice de la plateforme Artisans Lokal, Anne-Candie Jouanis aide les petits entrepreneurs à se faire connaître sur les réseaux, et cela gratuitement. Une initiative, portée par sa passion de tendre la main à autrui. Rencontre.
Elle a 31 ans et travaille en tant que consultante en marketing pour sa propre entreprise. Mais en parallèle, depuis trois ans, Anne-Candie Jouanis gère la page Artisans Lokal où elle met en avant les petits entrepreneurs locaux à travers des articles, des photos et autres moyens, et tout cela gratuitement.
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« J’ai toujours aimé partager et aider les autres. C’est quelque chose qui est ancré en moi. Déjà quand j’étais petite, tout ce que l’on me donnait, je ressentais le besoin de rendre », confie Anne-Candie Jouanis.
L’aventure Artisans Lokal a débuté en 2020, après qu’Anne-Candie Jouanis a perdu son travail de Marketing Manager en décembre 2019. Cependant, elle n’a pas perdu sa motivation ni sa créativité et a commencé à travailler en freelance. C’est alors que la COVID-19 est arrivée. Pensant aux autres petites entrepreneures qui ne savaient plus à quel saint se vouer, Anne-Candie Jouanis a décidé d’agir.
« Pendant que les autres pouvaient manger à leur faim, eux ne savaient même pas quand ils allaient pouvoir recommencer à travailler. C’est alors que je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose, du moins quelque chose qui pourrait les aider après la reprise des activités », raconte-t-elle.
Après de nombreuses recherches, elle décide de raconter l’histoire des petits entrepreneurs. Elle appelle à droite et à gauche, trouve des artisans et leur présente son projet, et ceux-ci acceptent de collaborer avec elle.
« Ce n’était pas évident, car il fallait que je fasse confiance aux artisans sur la durabilité et la qualité de leurs produits. Je me basais sur les ‘reviews’, pour créer une campagne de notoriété de la marque. Qui plus est, l’histoire que je racontais devait marquer chaque personne », confie l’intervenante.
La combinaison de ses deux passions, le marketing et l’écriture, a permis à Anne-Candie Jouanis de créer « Artisans Lokal » en avril 2020. Aujourd’hui, la plateforme compte une quarantaine d’artisans affiliés, mais ce nombre atteint plus d’une centaine lorsqu’elle organise des foires.
Le social dans le sang
Donner aux autres a toujours fait partie de la vie d’Anne-Candie Jouanis. « Petite, quand on me donnait un bonbon, je le coupais en deux pour en donner la moitié à quelqu’un d’autre. Si on me donnait un morceau de papier, je faisais un dessin pour l’offrir à la personne qui me l’avait donné. Le besoin de rendre et de partager est inné en moi. Les autres enfants de mon âge ne faisaient pas cela », raconte notre interlocutrice.
Mais sa défunte mère l’a également influencée en matière de solidarité. « Ma maman, Jane Jouanis, était avocate, ambassadrice de Maurice en Australie et politicienne. Je me souviens qu’elle travaillait bénévolement pour plusieurs personnes. C’était comme ça, elle aimait aider les autres », se souvient Anne-Candie Jouanis.
La mort de sa mère en 2015 a bouleversé la vie d’Anne-Candie Jouanis. « Elle était tout pour moi. Quand elle est décédée, neuf mois après avoir été diagnostiquée de sa maladie, j’étais effondrée. Mais le lendemain de ses funérailles, j’ai ressenti comme un appel. À l’époque, j’étais à l’université et j’effectuais un stage en entreprise en même temps. J’ai travaillé autant que possible depuis pour acquérir de l’expérience et partager ce que j’ai appris avec les autres », raconte-t-elle.
Le marketing : son premier amour
Anne-Candie Jouanis a vécu pendant 5 ans en Australie, alors que sa mère y était ambassadrice. À son retour à Maurice, elle a poursuivi sa scolarité au couvent de Lorette de Quatre-Bornes. Au début, elle envisageait de suivre les traces de sa mère en devenant avocate, mais par la suite, elle a souhaité se lancer dans un métier faisant appel à sa créativité. Après ses études secondaires, elle a effectué des stages dans des agences de communication, ce qui lui a permis de découvrir le marketing.
« J’ai réalisé qu’il y avait de la création, de la gestion de budget et plein d’autres domaines dans lesquels j’étais très à l’aise. J’ai eu un coup de cœur pour ce métier, j’ai donc poursuivi mes études dans ce domaine et je suis comblée d’avoir choisi le marketing. »
L’écriture : un recueil de poèmes pour très bientôt
Si elle côtoie le marketing au quotidien, elle est également passionnée par l’écriture. En effet, elle écrit depuis son plus jeune âge et a aujourd’hui accumulé près de 300 poèmes. Bientôt, elle prévoit de publier son premier recueil intitulé « The Rising Fall », qui ne comportera pas plus de 30 poèmes en anglais. « J’écris depuis l’âge de 10 ou 11 ans. Dans mes poèmes, j’exprime ce que je ressens. Mes 300 poèmes reflètent une évolution de l’écriture, des sentiments et des émotions qui touchent toutes les tranches d’âge. Je prévois de publier plusieurs petits recueils qui parlent de différentes étapes de ma vie, y compris « The Rising Fall », mon premier recueil », dit-elle.
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