Linite Militan était en conférence de presse, samedi matin à Port-Louis. Lors de son intervention, le ministre du Transport et du Light rail est revenu sur le Road Traffic (Amendment) Bill, voté au Parlement le mardi 25 juin dernier.
«Il n’y a aucune arrière-pensée derrière le Road Traffic (Amendment) Bill. La loi a été revisitée à maintes reprises, notamment en 2023 et en 2020, car la sécurité routière touche toute la population », affirme Alan Ganoo. Il intervenait, le samedi 29 juin, lors de la conférence de presse de Linite Militan à Port-Louis.
Ce projet de loi, dit-il, a pour but de protéger les piétons et autres usagers de la route. Les amendements à la loi existante avaient également pour but de « plug » le « loop hole », non seulement concernant la dimension des kanwars (NdlR : lors du pèlerinage au lac sacré de Grand-Bassin), mais aussi en ce qui concerne la vente de voitures à travers le système de « papier blanc ». « Lerla kan aksidan fatal arive, ena konsekans lour », souligne Alan Ganoo.
Autre point soulevé pour justifier les amendements à la loi : la mise à jour de la situation au sein de la National Land Transport Authority (NLTA). « Ce n’est pas la première fois qu’un ministre formule des propositions en matière de sécurité routière et fait face à une levée de boucliers de la part de la population. En 2014, le gouvernement d’alors avait introduit le port obligatoire du gilet fluorescent. Cette mesure avait fait grand bruit à travers le pays », rappelle Alan Ganoo.
Le trafic routier, poursuit le ministre du Transport et du Light rail, concerne toute la population. « Une mesure annoncée par le gouvernement peut être sujette à un millier d’opinions différentes. C’est pourquoi le gouvernement doit ajuster et amender avant de formuler sa proposition. Par le passé, que ce soit le ministre Anil Bachoo ou d’autres ministres du Transport, ils ont dû revoir leur copie après avoir annoncé des mesures », soutient-il.
Ainsi, poursuit Alan Ganoo, le gouvernement a pris en compte certaines représentations de la population à la suite des annonces concernant l’augmentation des amendes. « Nous avons revu les amendes à la baisse. Actuellement, la majorité de ces amendes (37 sur 204) sont passées de Rs 500 à Rs 1 000 et de Rs 1 000 à Rs 2 000, sauf pour quelques infractions spécifiques comme les plaques d’immatriculation non conformes. »
Et le ministre de faire ressortir : « les plaques d’immatriculation sont liées à de nombreuses infractions telles que le trafic de drogue ou encore les délits de fuite. Il fallait intervenir. C’est pourquoi le montant de l’amende pour les plaques d’immatriculation non conformes est de Rs 5 000, sauf dans le cas d’une ampoule défectueuse en cours de route. »
Lors de son intervention, Steven Obeegadoo, Deputy Prime Minister, est, lui, revenu sur le Constitution Amendment Bill et le Political Financing Amendment Bill, deux projets de loi qui seront débattus à l’Assemblée nationale ce mardi. Pour lui, « c’est un test du sens de responsabilité de l’opposition. Que fera-t-elle ? »
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