Ally Rassool, président de la Plaine-Verte Chamber of Commerce : «Nous voulons encadrer les entrepreneurs»

Regrouper les commerçants et les entrepreneurs de Plaine-Verte pour mieux les encadrer. Tel est l’objectif de la Plaine-Verte Chamber of Commerce qui verra le jour ce samedi 26 août. Ally Rassool, le président de cette nouvelle association, en parle.

Quel est le but de cette association ?
Notre but est de regrouper les commerçants de la région de Plaine-Verte pour ensuite les encadrer afin qu’ils deviennent auto-entrepreneurs. Nous n’allons pas seulement nous regrouper en une association mais nous allons aussi nous assurer qu’ils bénéficient de facilités. À titre d’exemple, ils seront formés dans divers domaines tels que le marketing, la communication et aux moyens d’apporter de la valeur ajoutée à leurs activités commerciales. Par ailleurs, s’agissant des commerçants, nous allons les aider à importer des produits.

Un commerçant peut économiser sur son déplacement pour la Chine. À travers notre réseau et nos contacts, nous ferons venir ses produits. D’autre part, nous accompagnerons les entrepreneurs dans l’exportation de leurs produits vers les marchés étrangers. Nous accueillons des membres engagés dans importe quelle activité économique, à condition qu’ils soient enregistrés et que leurs activités soient en règle. On s’attend à accueillir environ 400 membres de  toutes les communautés.

Quelles seront vos priorités en tant que président cette année ?
Pour commencer, nous aiderons les entreprises à consolider leur place sur le marché local. Si elles n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau sur le sol mauricien, ça ne vaut pas la peine de cibler les marchés internationaux. On va aussi miser sur un marketing agressif et augmenter la visibilité des entreprises. Cependant, ce qui est le plus important, c’est d’encourager nos membres à utiliser les plates-formes telles que la SADC et le COMESA pour exporter en Afrique.

Comment se portent les commerces basés à Plaine-Verte ?
Le commerce au niveau national est en berne et celui de Plaine-Verte ne fait pas exception. On a constaté une baisse de plus de 25 % des ventes et des chiffres d’affaires dans cette région de la capitale par rapport à cinq ans de cela. Il y a même eu des pertes d’emploi. Certains déplorent le rôle des marchands ambulants dans cette morosité. Mais je dirais le contraire. Auparavant, avec la présence des marchands ambulants, il y avait davantage de mouvements dans les rues. 

Quel est votre constat du secteur de l’entrepreneuriat à Maurice ?
Encourager les Petites et moyennes entreprises (PME) est une bonne façon de créer de l’emploi et de donner un nouvel élan à l’économie. Mais vu le nombre de PME à Maurice, il est difficile d’amener toutes les entreprises à un bon niveau. Il est important de séparer les entreprises sous différentes chambres de commerce. Nous voulons mieux encadrer les entrepreneurs.

Quel soutien comptez-vous leur apporter à ce niveau ?
Les entrepreneurs manquent d’information. Ils ne sont pas au courant des facilités que procurent les accords préférentiels avec des pays africains. Ainsi, nous allons avoir des séances d’information et de formations pour que les entreprises puissent prendre avantage de ces accords.