Les lauréats ont tous bénéficié d’une bourse de l’État. Mais certains peinent encore à trouver une université pour leurs études. Raison : les allocations allouées, dont le montant n’a pas été revu depuis des années, sont, disent-ils, loin d’être suffisantes.
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Plusieurs lauréats ont signé une pétition, réclamant une révision à la hausse du montant octroyé aux boursiers. Le but étant qu’ils puissent avoir un plus large éventail de choix d’institutions au moment de s’inscrire.
Shammah Fatimah Khadaroo est de ceux qui rencontrent des difficultés. Pourtant, elle a bénéficié du Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) National Scholarship 2016, la bourse complète tant convoitée par les élèves qui concourent. « Je suis consciente du fait qu’il s’agisse d’une bourse prestigieuse. Mais les allocations mensuelles de 637 livres sterling, soit 7 644 livres sterling par an, ne sont pas suffisantes. Cette allocation ne respecte pas les conditions requises pour des études en Angleterre », explique la lauréate.
Car, précise-t-elle, selon les Financial Requirements for UK Tier 4 Student Visa Applications, les allocations annuelles doivent être aux alentours de 9 135 livres sterling. « Les allocations n’ont pas été revues depuis 15 ans. Le coût de la vie a bien augmenté depuis. » Shammah Fatimah Khadaroo a envoyé une lettre aux autorités concernées pour leur faire part des difficultés auxquelles elle est confrontée dans le cadre de son inscription à l’université de Manchester.
La situation est également difficile pour ceux qui se sont déjà inscrits à une université. À l’instar de Sunny Goondram, qui a été accepté à la Monash University, en Australie. Il est bénéficiaire du State of Mauritius Scholarship 2016. S’il se dit reconnaissant envers l’État mauricien pour cette bourse, il souligne, néanmoins, qu’une hausse des allocations serait souhaitable. « Cela diminuerait le stress que je ressens et m’aiderait à me concentrer sur mes études. C’est difficile de gérer un budget incluant le matériel scolaire, les frais pour le transport, la nourriture et le logement. Je consacre une grande partie des allocations au paiement du loyer. Je fais de mon mieux pour minimiser les dépenses en me fixant un budget », explique-t-il.
Ces deux lauréats ne sont malheureusement pas les seuls à endurer cette situation. Interrogée sur la question, la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun se dit consciente de la situation. Elle indique qu’une requête a été envoyée au ministère des Finances et que le sujet est à l’étude.
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