Une correspondance anonyme pointe du doigt une organisation non gouvernementale qui s’occupe de personnes handicapées. Elle a été envoyée à l’Independent Commission against Corruption (Icac), le 24 avril dernier. L’auteur de cette lettre, met en avant plusieurs « pratiques malsaines », qui auraient cours au sein de la direction de l’organisation, allant du conflit d’intérêts à des arnaques financières.
Selon l’auteur de ces allégations, le Financial Manager de l’organisation est également le directeur d’une compagnie privée. L’ONG récolte des fonds des sponsors et ces fonds sont utilisés pour l’achat d’équipements. Sauf que, selon le dénonciateur, les contrats sont alloués à la compagnie privée dirigée par le Financial Manager. Et ce serait cette même firme qui effectuerait les réparations sur les équipements en question.
L’organisation aurait également abusé du Youth Employment Programme (YEP). L’auteur de la correspondance allègue que plusieurs jeunes s’étaient portés volontaires au sein de l’organisation. Ils n’ont pas obtenu de salaires ni d’allocations, mais ils ont été enregistrés à leur insu dans le programme YEP en 2017 et 2018. L’organisation percevait alors l’aide du gouvernement, avance le dénonciateur.
Selon l'auteur de la lettre, l’ONG ferait également payer les personnes handicapées pour des cours de formation, alors que ces cours devraient être gratuits, étant déjà financés par le parrainage des compagnies privées et l’Union européenne. Par exemple, la direction de l’organisation demande aux personnes handicapées de payer pour la fabrication de prothèses, alors que le coût de cette fabrication est déjà pris en charge par la National CSR Foundation et l’Union européenne. Le dénonciateur ajoute que l’ONG pratique la duplication des projets. Le même projet est envoyé à plusieurs ‘parrains’ pour obtenir des fonds.
Selon ses dires, l’argent récolté est utilisé par les membres de la direction de l’organisation pour financer leurs voyages personnels.
Au niveau de l’Icac, on nous informe que l’institution est dans l’obligation de démarrer une enquête suite à toute dénonciation ou allégation.
Le président de l’ONG : « Nous entamerons des actions légales »
Contacté, le président de l’organisation en question affirme avoir pris connaissance des allégations formulées. Il s’est refusé à tout commentaire. Il nous a simplement indiqué qu’il a pris contact avec son homme de loi. « Nous étudions chaque allégation et nous allons entamer des actions légales », affirme-t-il. « Nous laissons à l’Icac le soin de faire la lumière sur cette affaire. »
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