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Allégation d’entorse à l’éthique : l’avoué Patrick Boodhna conteste une suspension de trois mois

Patrick Boodhna. Patrick Boodhna.

Un ancien client de Patrick Boodhna a porté plainte contre l’avoué auprès de la Mauritius Law Society (MLS). Le plaignant affirme que celui-ci retient Rs 125 000 qui lui sont dues. L’homme de loi a été convoqué par l’ordre des avoués et ses explications n’ont pas convaincues celui-ci. Il a écopé d’une suspension de trois mois, le 10 février 2020. L’avoué a fait appel. 

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Son client l’accuse d’avoir encaissé Rs 125 000, depuis mai 2019, et d’avoir failli à lui remettre la somme. 

Le client a porté plainte le 23 septembre 2019 auprès de la MLS. L’ordre des avoués, après enquête, a estimé que les explications de Patrick Boodhna « insatisfaisantes ». L’appel sera entendu le 18 mars 2020, au siège du Bar Council, à Port-Louis. 

Dans sa plainte, l’ex-client déclare que son épouse et lui-même, ont retenu les services de Me Patrick Boodhna pour une affaire devant la Cour suprême. L’affaire a été réglée à l’amiable, lorsqu’un accord a été conclu, le 6 mars 2019, et converti en un jugement de la cour. 

L’accord stipule que les deux défendeurs dans l’affaire ont accepté de verser au plaignant et à son épouse la somme de Rs 125 000. Le couple déclare que ne voyant rien venir, il a dû retenir les services d’un autre avoué pour faire exécuter le jugement. Les services d’un huissier privé ont ainsi été retenus. Celui-ci a rapporté que le 17 septembre 2019, un des défendeurs a déclaré : « j’ai été personnellement dans le bureau de Me Luc Patrick  Boodhna et je lui ai payé la somme de Rs 125 000 par chèque visé et il m’a donné un reçu sur lequel il a signé. C’était en mai 2019 ». 

«La sanction est illégale»

Me Patrick Boodhna a soulevé cinq raisons en appel pour contester la sanction qui lui a été infligée. Notamment le fait que la Mauritius Law Society (MLS) a « failli à enquêter de manière impartiale ». Il ajoute que la MLS n’est pas habilitée à le suspendre en droit. L’avoué avance qu’il fut convenu « verbalement » avec le client, qu’une commission de 10 % sur la somme réclamée initialement lui serait due en cas de jugement en faveur du client. Me Patrick Boodhna souligne que l’ordre des avoués a failli à enquêter sur le fait que le client « a failli à payer ses honoraires ». Me Patrick Boodhna, a rejoint l’ordre des avoués de Maurice, le 26 février 1992. 

 

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