L’Independent Commission against Corruption (Icac) étudiera la plainte consignée contre le ministre Showkutally Soodhun. C’est la déclaration faite à la presse, dans la matinée du mardi 20 juin, par Navin Beekarry, directeur de la commission. Il participait à l’ouverture d’un atelier de travail, au siège de l’Icac, dans le triangle du Réduit.
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Le ministre Showkutally Soodhun est montré du doigt par Raffick Goolfee dans une déposition à l’Icac. L’activiste politique de Plaine-Verte a demandé à la commission anticorruption d’enquêter sur les circonstances d’un emprunt à hauteur de Rs 1 million qu’aurait contracté le ministre du Logement et des Terres auprès de Kedar Chapekar, un homme d’affaires indien. « Ce n’est pas dans tous les cas qu’on ouvre une enquête. Nous étudierons la plainte et évaluerons s’il y a matière à enquêter », a précisé le patron de l’Icac.
En ce qui concerne l’atelier, il vise à sensibiliser les représentants syndicaux aux problèmes de la corruption sur leurs lieux de travail. Navin Beekarry a souligné que cela consiste à regrouper différents secteurs, surtout ceux exposés aux actes de corruption. Carlos Carrion Crespo, représentant de l’International Labour Organisation et Ram Prakash Nowbuth, Permanent Secretary du ministère du Travail, participent à l’atelier.
Navin Beekarry a aussi fait ressortir que l’Icac suit de près les travaux de la commission d’enquête sur la drogue. « Nous convoquerons, en temps et lieu et si nous obtenons leurs noms, les avocats soupçonnés d’être impliqués », a précisé Navin Beekarry.
Pour ce qui est de l’enquête ouverte sur les cas de blanchiment d’argent liés au trafic de drogue, Navin Beekarry a affirmé qu’il y aura des développements très bientôt. « C’est un travail de longue haleine que nous avons démarré en octobre dernier. » Dans cet ordre d’idées, il a déclaré que l’Icac compte proposer une plateforme structurée, avec la participation de l’Anti-Drug and Smuggling Unit et de la Mauritius Revenue Authority. « Nous aurons des échanges réguliers », a déclaré le patron de l’Icac.
Par ailleurs, l’Icac se penche sur un projet de loi pour protéger les whistle-blowers. « Il faut protéger les dénonciateurs. Nous travaillons sur les amendements à apporter à la loi », a conclu Navin Beekarry.
Carlos Carrion Crespo : «Des syndicats de seconde génération»
« Maurice développe les syndicats de la deuxième génération. » C’est l’avis de Carlos Carrion Crespo, qui représente l’International Labour Organisation (ILO). L’expert de l’ILO qui participait également à l’atelier de travail a salué l’initiative de l’Icac d’y avoir inclus les travailleurs. Carlos Carrion Crespo a estimé que le lieu de travail doit aider à promouvoir la justice sociale. Avec la seconde génération de syndicat, le niveau de corruption devrait être ramené à zéro, selon lui.
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