Alimentation: la Vegan Attitude des enfants

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3671","attributes":{"class":"media-image wp-image-5479","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"300","alt":"Id\u00e9es de menus v\u00e9g\u00e9tariens pour les enfants"}}]] Infographie (Cliquez sur l'image pour agrandir).

</div> Roshan, 10 ans, a, quant à lui, d’autres arguments. Il explique que c’est « malsain » de se nourrir d’aliments à base de viande tels les nuggets, burgers. Pour le garçonnet, c’est tout simplement une question de bon sens, compte tenu du traitement infligé aux animaux ainsi que la façon dont ces aliments sont produits. Celui-ci a changé de regard sur le « Non-Veg » après avoir visionné une vidéo sur Youtube. « C’est tout simplement écœurant ! Je ne mangerai plus jamais de viande de toute ma vie. C’est mauvais pour la santé », soutient-il. Les parents de Roshan et de Suzy se retrouvent pratiquement dans la même situation. La maman de Suzy n’essaie plus de convaincre sa fille. C’était perdu d’avance, affirme-t-elle. « Mes arguments ne font pas le poids devant ceux de ma fille. Je suis étonnée de l’impact psychologique que ces vidéos ont eu sur elle. Je fais de mon mieux pour varier les plats à base de légumes. Avec les enfants de nos jours, on ne peut négocier. À mon époque, c’était les parents qui décidaient de tout. Maintenant, c’est Internet », confie-t-elle.  

Influences environnementales

Le végétarisme chez les enfants est un sujet qui intéresse de nombreux experts à travers le monde. Plusieurs chercheurs s’y sont attardés au fil des années, affirme la Dr Nasseema Aumeer, pédiatre. Celle-ci fait mention d’une récente étude réalisée au Royaume-Uni au cours de laquelle 687 enfants ont affirmé leur préférence pour une alimentation végétarienne. Il existe plusieurs facteurs derrière cette tendance. « Les recherches ont démontré que l’environnement dans lequel évoluent les enfants joue un rôle très important sur leurs habitudes alimentaires. Ceux qui sont exposés aux fruits et légumes dès leur plus jeune âge auront une tendance au végétarisme. Dans certains cas, le choix alimentaire des enfants est influencé par des facteurs interpersonnels. Parents, amis et pairs sont aussi des sources d’influences», affirme la Dr Nasseema Aumeer. Comme nous l’ont démontré les témoignages de Suzy et de Roshan, les médias jouent un rôle important dans le choix alimentaire des enfants. « De nos jours, nous sommes submergés de toutes sortes d’informations. Les goûts sont un produit de notre culture, surtout de notre entourage. Par exemple, certains enfants peuvent refuser de manger de la viande uniquement pour faire plaisir à leurs amis ou pour se sentir accepter des autres. Par ailleurs, les jeunes accordent bien plus d’importance à la santé et au look que les précédentes générations. Les médias ne cessent de vanter les mérites des aliments sains tels les légumes et les fruits. Pour ces enfants, c’est un moyen d’être en bonne santé et de mieux profiter de la vie », explique la Dr Nasseema Aumeer. La pédiatre ajoute que cette attitude peut être constatée dès l’enfance. Il n’est pas rare d’avoir des enfants qui refusent de consommer de la viande par peur de grossir. Ce cas de figure est plus fréquent chez les filles. Elles sont de plus en plus conscientes de leur apparence, et ce d’une façon précoce, ajoute la Dr Nasseema Aumeer.

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Attention aux carences !

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3672","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-5482","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Vegan Attitude"}}]] Le végétarisme comporte de nombreux avantages pour la santé car elle favorise une alimentation pauvre en graisse et riche en fibres. C’est en effet ce dont nous précise la diététicienne Divya Poorun. « La consommation régulière de légumes comble les besoins en Vitamine A, C et E, ce qui s’ensuit à une meilleure circulation sanguine. Elle réduit également les risques de cancer, de diabète et de cholestérol », explique la diététicienne. Notre intervenante précise que malgré les bienfaits du végétarisme, il existe des facteurs à tenir en ligne de compte, particulièrement chez les enfants. À leur âge, il est important, selon elle, de veiller à leur alimentation. « Il faut faire attention aux carences alimentaires. Les parents doivent veiller à ce que leurs enfants ne soient pas privés d’importants nutriments pour leur croissance. Une mauvaise alimentation peut avoir de sérieuses répercussions et celles-ci seront visibles même à l’âge adulte», ajoute Divya Poorun. Elle fait état des points clés à prendre en considération avant de transiter vers une alimentation végétarienne.

• Les protéines. Les viandes, le poulet et les œufs sont d’importantes sources de protéines. Dans un régime végétarien, il est capital de compenser l’apport en protéines. Bien qu’il existe des plantes riches en vitamines, elles ne sont pas de la même valeur nutritionnelle que dans les viandes. Toutefois, elles peuvent être efficaces pour combler les besoins en protéines. Il est alors conseillé de consommer du soja, des lentilles et des noix.
• Il faut prendre en considération les besoins de l’enfant. Il est conseillé de faire un examen sanguin avant d’adopter une alimentation végétarienne. Pour éviter des carences en vitamine B, calcium, zinc, fer et Omega 3, il est conseillé de consommer des aliments tels le lait de soja, les noix, les grains ainsi que de l’huile d’olive.

 

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Enfants/Animaux: une relation riche en émotions

La vidéo d’une fille qui pleure devant son assiette et qui refuse de manger de la dinde fait le buzz actuellement sur Facebook. Celle-ci soutient qu’il est mal de manger une « gentille et adorable » dinde ou un autre animal. Cette vidéo explique en effet la relation que la génération 2.0 entretienne avec nos amis les animaux et qui explique aussi la tendance au végétarisme constatée chez plusieurs enfants. Dans son livre, « Enfant et l’Animal — Les émotions qui libèrent l’intelligence », Hubert Montagner précise qu’il n’y a rien de banal dans la relation entre un enfant et un animal. Selon l’auteur, les animaux apportent aux enfants un sentiment d’apaisement, voire de sécurité affective. Il convient de noter qu’Hubert Montagner est également directeur de recherche de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).