Air Mauritius - Jack Bizlall : « Ils veulent mettre 50% des employés à la porte »

Les syndicats d’Air Mauritius ont rencontré les administrateurs d’Air Mauritius, Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool, mardi. 

« Les administrateurs les ont mis devant un ultimatum et ont dit qu’il n’y aura pas de négociations avec les syndicats », affirme Jack Bizlall, négociateur de l’intersyndicale d’Air Mauritius, dans une vidéo postée tard dans la nuit de mardi à mercredi. 

Selon Jack Bizlall, les administrateurs d’Air Mauritius ont demandé aux syndicats de travailler ensemble sur de nouvelles propositions et de les soumettre ce vendredi 22 mai à midi au plus tard.

« Tous les accords collectifs vont tomber et beaucoup d’allocations seront enlevées. Et si les syndicats ne sont pas d’accord, ils vont mettre 50% des gens à la porte. Par contre, si les syndicats sont d’accord pour revoir les accords collectifs, ils verront. Moins de gens seront alors mis à la porte », précise Jack Bizlall.

L’ultimatum, selon Jack Bizlall, est « inacceptable ». Il fait ressortir que partout où les compagnies aériennes nationales sont en difficulté, ce sont les Etats qui interviennent pour les aider à s’en sortir.

Dans cette situation difficile pour les employés d’Air Mauritius, la solidarité doit primer, souligne le syndicaliste qui demande à tous les syndicats de se rencontrer pour prendre une décision commune en accord avec leurs membres. « Il ne faut pas avoir peur des gens qui ne connaissent même pas l’aviation civile. S’ils restent, c’est eux qui feront couler Air Mauritius. Il ne faut pas céder, ni avoir peur. »

Jack Bizlall n’exclut pas la tenue d’une grande manifestation après la fin du confinement.

Au niveau des syndicats d’Air Mauritius, c’est le grand remue-ménage. Dans des messages circulés à leurs membres mardi et mercredi matin, ils soulignent qu’il n’est pas question de mettre fin à des « négociations sur une durée de 32 ans ». L’intention de mettre fin à l’emploi de la moitié des 3 000 salariés de la compagnie est jugée inacceptable également.