Un marin indonésien de 25 ans, Mahari Bayu Sapatra, a plaidé coupable, le 30 août, devant la Cour intermédiaire, de l’agression mortelle du marin nord-coréen, Li Chung Il, 25 ans. Le procès se poursuit, le 9 septembre prochain.
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Il est en détention provisoire depuis janvier 2014 à la prison de Beau-Bassin. Le marin indonésien, Mahari Bayu Sapatra, âgé de 25 ans est poursuivi en Cour intermédiaire sous une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Le drame a eu lieu le 13 janvier 2014 à Port-Louis. Il est accusé d’avoir agressé mortellement, Li Chung Il, un marin nord-coréen de 25 ans.
L’accusé a plaidé coupable. Il est défendu par Me Nanda Kistnen. La poursuite est représentée par Me Akhil Anand Ramdahen.
Altercations entre marins étrangers
Le marin indonésien Muhari Bayu Saputra, 25 ans, a relaté dans ses dépositions produites en cour, les circonstances dans lesquelles la victime a trouvé la mort. Il s’est expliqué en présence d’un interprète. Il a évoqué que ce jour-là, des marins nord-coréens se sont moqués d’eux. La situation a vite dégénéré. Une violente dispute a éclaté et les Nord-coréens sont montés à bord du Chayang où se trouvaient les Indonésiens. C’était la bagarre générale. Les coups pleuvaient. Certains Indonésiens se sont jetés à l’eau pour ne pas se faire amocher. Puis, le calme est revenu, les Nord-coréens ont regagné leur bateau, le Kerang Surya.
Toutefois, les Indonésiens ne lâchaient pas l’affaire. Après ce revers, la résistance s’organisait. La nouvelle de l’incident s’est répandue comme une traînée de poudre dans le port. Les marins du Chayang ont appelé du renfort. Les marins ont pénétré en territoire ennemi et, sur place, ils se sont munis d’armes, dont des rondins, des barres de fer, des pierres et des morceaux de parpaing et armes tranchantes.
Li Chung-Il a tenté de prendre la fuite lors de cette agression sanglante. Il est pourchassé par ses assaillants et il est vite rattrapé hors du bateau. Le jeune marin de 25 ans est violemment agressé. Si Muhari Bayu Saputra a admis avoir utilisé un morceau de parpaing pour frapper la victime. Le coup fatal, il nie l’avoir infligé à la victime.
Fracture du crâne
Le marin nord-coréen n’a pas survécu à ses blessures. Ses agresseurs se sont acharnés sur lui. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué son décès à une fracture du crâne. D’autres marins blessés avaient été admis à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à Port-Louis.
Interrogé par Me Nanda Kistnen, le sergent Sookooree a admis en cour que ce cas était complexe, vu que la police s’était rendue sur le lieu très tard après les faits. Il a soutenu que certains marins étrangers impliqués dans cette affaire ont déjà quitté le pays.
Le procès se poursuit le 9 septembre devant la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus. La défense présentera sa plaidoirie ce jour-là.
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