Agression mortelle de son neveu en 2003 Ramkalawon : «Il avait fait des attouchements sur ma femme»

Poursuivi pour l’agression de son neveu Vissal Bunjhoo, le 24 août 2003, à Mission Cross Road, à Bon-Accueil, Satyajeet Ramkalawon sera fixé sur son sort le 9 août. Il a plaidé coupable. 

Satyajeet Ramkalawon, un laboureur de 55 ans, répond d’une accusation de « wounds and blows causing death without intention to kill » devant la cour intermédiaire. L’habitant de Bon-Accueil est accusé d’avoir mortellement agressé son neveu Vissal Bunjhoo, le 24 août 2003, à Mission Cross Road, à Bon-Accueil.

L’accusé a plaidé coupable et il est défendu par Me Ravi Rutnah. La poursuite est représentée par Me Pravin Harrah. Le procès est présidé par la magistrate Nadjiyya Dauhoo. « Mo pa ti ena lintansion pou touy li. Mo ti anvi donn li enn koreksion. Mo bien sagrin sa ki finn arive. Mo ti bat Vissal parski mo pa ti anvi li refer malelve ar mo fam. Mo ti per pou mo madam », a déclaré Satyajeet Ramkalawon dans ses dépositions.

Ses deux dépositions ont été lues et produites en cour par l’assistant-surintendant de police Luciano Gérard, enquêteur principal dans cette affaire. Satyajeet Ramkalawon, âgé de 40 ans, au moment de l’agression, raconte qu’il s’était rendu au domicile de son neveu Vissal Bunjhoo pour lui infliger une correction. Il lui reprochait des attouchements sur son épouse en public. Il l’a tabassé avec un morceau de bois. Il maintient que Vissal Bunjhoo était en vie quand il l’a quitté. Par la suite, il a appris que celui-ci avait été admis à l’hôpital et il lui a rendu visite.

Quelques jours plus tard, Vissal Bunjhoo est décédé. 

Drame psychologique

L’assistant-surintendant de police Gérard a expliqué que l’accusé a coopéré avec la police. Ce n’est qu’après le décès de Vissal Bunjhoo que les limiers de la brigade criminelle ont appris qu’une discussion avait eu lieu entre l’oncle et le neveu. C’est ce qui a abouti à l’arrestation de Satyajeet Ramkalawon. 

Appelé à la barre, Satyajeet Ramkalawon dit sincèrement regretter ce qui s’est passé. Il dit être psychologiquement affecté. D’autant plus qu’il a déjà subi un traumatisme quand son frère avait abusé de sa fille. Ce dernier a été condamné pour ce crime. L’accusé indique qu’il a été victime de plusieurs accidents vasculaires cérébraux et que, dorénavant, il ne peut pas se déplacer sans sa béquille. 

Dans sa plaidoirie, Me Ravi Rutnah a fait état du délai abusif qui a causé préjudice à son client. Il déclare que ce n’est que le 13 juillet 2016 que l’affaire a été logée devant la cour intermédiaire. L’homme de loi ajoute que son client a déjà été puni, car cette affaire a été comme une épée de Damoclès pendant quinze ans pour l’accusé. Il a plaidé pour que son client ne soit pas mis en prison, en raison du délai, de sa santé et des circonstances familiales. Me Ravi Rutnah a aussi souligné que son client n’avait pas planifié cet acte et n’avait nullement l’intention de tuer Vissal Bunjhoo.