Affaire MedPoint: une enquête réclamée sur des allégations de complot

Abdoollah Earally recevait Milan Meetarbhan, ancien ambassadeur de Maurice aux Nations unies, et Maneesh Gobin, avocat et député de la majorité. Ont été abordés la volonté du DPP d’avoir recours au Privy Council et la révision de la Constitution. Lors des discussions sur l’appel du Directeur des poursuites publiques (DPP) du verdict d’acquittement de Pravind Jugnauth par la Cour suprême dans l’affaire MedPoint, Milan Meetarbhan a souhaité qu’il y ait une enquête des autorités sur une déclaration publique à propos d’un « complot » allégué visant à faire condamner Pravind Jugnauth. Il s’est demandé qui sont les personnes visées par ces propos : la commission anticorruption, le DPP, les magistrats ? Cette déclaration devrait être prise au sérieux, selon lui. Maneesh Gobin n’a pas voulu rebondir sur ce commentaire, qu’il considère être un « side issue ». Mais pour Milan Meetarbhan, cela peut créer un « evil precedent ». Concernant le recours au Privy Council, Milan Meetarbhan estime que cette possibilité est saine, surtout pour les cas où il faut des clarifications sur un jugement. Pour Maneesh Gobin, il faut laisser les procédures suivre leur cours. Cependant, une bonne partie de l’émission a été consacrée à la proposition de l’ancien chef juge sir Victor Glover qui a souhaité que la Constitution de Maurice soit « dépoussiérée ». Un avis que partage Milan Meetarbhan. Selon lui, les pères de la Constitution n’ont sans doute pas envisagé la possibilité qu’un gouvernement puisse jouir d’une majorité suffisamment confortable pour lui permettre d’amender la Constitution, signalant que pour certains articles, une majorité de trois-quarts est nécessaire alors que pour d’autres, il faut deux-tiers. Pour Maneesh Gobin, le gouvernement en place est assez responsable pour ne pas aller vers cette possibilité sans consultation. Il ne croit pas dans de possibles manipulations du gouvernement pour faire passer une loi.