Affaire Jean Raquel Jolicoeur : la position de la poursuite attendue le 5 janvier 2023 

Le lundi 12 décembre 2022, Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat de Jean Raquel Jolicoeur, a réitéré la motion de radiation des quatre accusations provisoires qui pèsent sur son client. L’avocat de la poursuite, Me Mohammad Irfaan Mittoo, Temporary State Counsel, a réclamé du temps pour faire part de sa position. Cela du fait qu’il a pris connaissance de la motion ce lundi. L’affaire a été ajournée au 5 janvier 2023.  D’emblée, Me Sanjeev Teeluckdharry a déclaré qu’il n’insistait pas sur sa motion de référer l’affaire à la Cour suprême pour que l’instance se prononce sur les conditions de détention de son client.

Il a ainsi réitéré sa motion de radiation des quatre accusations provisoires retenues contre Jean Raquel Jolicoeur.  L’homme de loi a maintenu que l’arrestation et la détention de son client ne sont pas justifiées et que les accusations provisoires sont « arbitraires, illégales et injustes ». Me Sanjeev Teeluckdharry a également évoqué un abus de procédure. Selon l’avocat, le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) innocente son client, car celui-ci n’a pas décelé l’ADN de Jean Raquel Jolicoeur sur les articles saisis à son domicile, le 2 mai 2022, à Roche-Bois.  En sus, l’homme de loi a affirmé que son client a déclaré, dans ses dépositions, qu’un policier avait forcé sa main dans sa bouche dans le but de prélever un peu de salive et l’avait ensuite frottée sur un sac et sur une boîte.  

Me Sanjeev Teeluckdharry a soutenu que le rapport du FSL vient soutenir les dires de son client et a aussi fait état de la présence de l’ADN d’une autre personne. L’avocat a maintenu que la police n’a ni enquêté ni retourné les caméras de surveillance ni le DVR trouvés aux alentours du domicile de Jean Raquel Jolicoeur.  Par ailleurs, l’homme de loi a fait état des dépositions que son client et la sœur de celui-ci ont données à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC), le 30 mars 2022.