Gérard Sanspeur, conseiller spécial du Premier ministre au département finance, a été convoqué, mercredi aux Casernes centrales, dans l’affaire Heritage City. Il s’est pointé vers midi en compagnie de son homme de loi, Me Raouf Gulbul, et de l’avoué Sharmila Ori.
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Cette convocation fait suite à la déposition de l’ancien ministre de la Bonne gouvernance consignée le 18 août dernier. Gérard Sanspeur a été interrogé sur le dossier et il a fourni des détails nécessaires aux enquêteurs. Très peu de détails ont transpiré à ce sujet. Après avoir soumis des précisions aux hommes de l’ACP Devanand Reekoye, Gérard Sanspeur a quitté les locaux des Casernes centrales.
Sollicité pour une réaction, Mario Nobin, le Commissaire de police n’a pas voulu commenter le sujet. Une source proche des Casernes centrales laisse entendre que le conseiller spécial du Premier ministre devrait à nouveau retourner aux Casernes centrales pour la suite de son interrogatoire. Le Défi Quotidien a sollicité une déclaration de Gérard Sanspeur, mais en vain.
Après la guerre à coups d’affidavits et de déclarations dans la presse contre Vishnu Lutchmeenaraidoo, celle opposant Roshi Bhadain à Gérard Sanspeur, conseiller de l’actuel Premier ministre et leader du Mouvement socialiste militant a sans doute été le conflit le plus médiatisé touchant l’Alliance Lepep. Au cœur du problème : l’abandon du projet Heritage City orchestré, selon certaines sources, par Gérard Sanspeur.
Le Conseil des ministres approuve le projet le 2 mars 2016 sur les recommandations d’un High-Powered Committee. Mais quelques jours après la présentation du Budget, les premiers échos d’opposition commencent à se faire entendre. Alors que le chantier devait démarrer, le Conseil des ministres décide de le geler le 5 août sur la base de critiques formulées en écrit par Gérard Sanspeur. Selon ce dernier, le projet d’une valeur de Rs 30 milliards ne serait pas viable et la crédibilité du consultant dubaïote Stree Consultant est remise en question.
Le 18 août, Roshi Bhadain fait une déposition contre Gérard Sanspeur au Central CID. Il l’accuse d’avoir préparé des documents inofficieux et d’avoir fuité des informations confidentielles à la presse. Le 20 août, le Bureau politique du parti tente en vain de ramener les choses à la normale.
Le 14 septembre, des enquêteurs du CCID débarquent devant la résidence de Gérard Sanspeur et tentent de l’embarquer. Ce qu’il parviendra à éviter notamment grâce à l’intervention de ses hommes de loi. L’affaire soulève un tollé. Deux jours plus tard, l’enquête est confiée à une autre équipe du CCID.
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