Le couperet est tombé le mardi 11 octobre pour Mohammud Jalill Foondun, en cour intermédiaire. Cet ancien chef du département planning du conseil de district de Pamplemousses/Rivière-du-Rempart, a écopé d’un an de prison pour corruption.
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L’accusé, un Vacoassien de 52 ans, avait été reconnu coupable, le 29 septembre, d’avoir sollicité Rs 100 000 d’un directeur de compagnie. En contrepartie, l’accusé devait approuver le permis de construction sollicité par le cadre le 19 mars 2007.
Ce mardi, l’accusé a donné avis d’appel après l’énoncé du verdict. Il a été libéré contre une caution de Rs 25 000 en attendant son procès en appel devant la Cour suprême.
« Bizin desann lor pie »
Mohammud Jalill Foondun était poursuivi par l’Independent Commission against Corruption (Icac). Il avait plaidé non coupable au procès. Il était défendu par Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel.
Plusieurs témoins ont déposé dans cette affaire, dont le directeur de la compagnie âgé de 39 ans. Il a soutenu avoir oublié le fil des événements. Il a réclamé une copie de sa déposition à l’Icac pour se rafraîchir la mémoire. Il a expliqué qu’en février 2007, il s’est rendu au conseil du Nord pour s’informer des procédures pour l’obtention d’un permis de construction pour un club privé et une maison de jeu. Une femme lui a précisé les conditions de cette procédure.
Le directeur a sollicité un dessinateur pour rédiger un plan du site pour le soumettre au conseil de district. Plus tard, il s’est enquis de sa demande de permis. On lui aurait répondu qu’il y avait une erreur sur le plan et que la demande a été référée à l’accusé.
Lors d’une première rencontre dans la cour du conseil de district, l’accusé lui aurait laissé entendre « bizin desann lor pie pou gaygn permi » et lui aurait réclamé Rs 100 000. Le magistrat Vijay Appadoo a conclu que la poursuite a établi les faits contre l’accusé.
En appel, Mohammad Jalill Foondun a opposé, par son avoué Ally Rojubally, dix-neuf motifs pour contester le verdict de culpabilité. Il avance que l’Icac n’aurait jamais dû permettre au témoin principal de consulter, en cour, sa déposition à cet organisme. Selon Mohammad Jalill Foondun, la cour n’aurait jamais dû croire en la version du témoin eu égard aux « contradictions » dans son témoignage.
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