Sir Anerood Jugnauth (SAJ) a révélé, jeudi, au Parlement, qu’il y a bel et bien eu des tentatives de cover up dans l’affaire Coin Idéal.
Cet incident, survenu le 27 mai à Rose-Hill, impliquait Saven Seerungen, le fils du Deputy Commissioner of Police (DCP) Tangavel Seerungen. Il était au volant d’une berline de l’État quand il se serait fait agresser par deux individus.
Cependant, les choses n’en sont pas restées là. Suivant la présumée agression, une lettre anonyme a circulé pour dénoncer des tentatives de cover up dans cette affaire. Car, selon cette correspondance, le fils du DCP était en quête de filles de joie quand il a été pris à partie.
L’affaire, qui avait intéressé le leader de l’opposition, a été abordée à l’Assemblée nationale. Dans sa réponse à une Private Notice Question (PNQ) de Paul Bérenger, le Premier ministre a annoncé qu’une enquête indépendante, présidée par un sitting magistrate, allait être instituée pour déterminer si les policiers travaillant sur cette affaire n’auraient pas fait fi des procédures.
Dans la foulée, SAJ a promis que des sanctions appropriées seront prises contre les responsables si l’enquête établit qu’il y a eu des manquements au niveau de la police. Entre-temps, le DCP Tangavel Seerungen a, quant à lui, décidé de se retirer, le temps que durent les investigations. En congé depuis vendredi, le haut gradé clame : « Pa pou ena nanye sa… Tou ti fer dan la legalite. »
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Le CP Nobin : « Il a suivi l’actualité… »
Le commissaire de police (CP), que nous avons contacté, a expliqué que le DCP a décidé de prendre un long congé le temps que dure l’enquête. « Les données ont changé. Après avoir pris connaissance de l’actualité, il a décidé de prendre un long congé. »
Mario Nobin a déclaré que l’enquête ouverte par la police de Rose-Hill est presque bouclée et que le dossier sera transmis au bureau du DPP. Une enquête interne, a-t-il ajouté, a aussi été ouverte au Central Criminal Investigation Department.
Dans la nuit du 27 mai, Saven Seerungen, un employé de banque âgé de 32 ans, avait refusé de porter plainte alors que des malfrats l’avaient séquestré et forcé à faire un retrait. Il était au volant de la voiture officielle de son père, le no2 de la police. Seule une entrée avait été consignée aux postes de Rose-Hill et de Coromandel.
C’est le 25 juin que le jeune homme, qui, selon la loi, peut conduire cette voiture de fonction, a consigné une déposition. Il a expliqué que le 27 mai, vers minuit, il était à la rue Célicourt Anthelme, quand une femme l’a accosté pour lui demandé un lift. Quand il s’est arrêté, un individu l’a menacé avec un cutter et lui a volé Rs 1 000 et son portable.
Le malfrat l’aurait ensuite contraint à se mettre sur le siège passager et a pris le volant pour le conduire à un guichet automatique, pour effectuer un retrait. Il a nié qu’il était en quête de prostituées ce soir-là.
Sharon St-Mart et Jean-Marc Bigaignon ont, eux, été arrêtés en juillet. Ils sont passés aux aveux. La jeune femme affirme avoir été approchée par le fils du DCP pour des relations sexuelles mais que ce dernier ne voulait pas régler le tarif pour d’autres faveurs. Une dispute aurait alors éclaté. Son proxénète Jean-Marc Bigaignon serait alors intervenu armé d’un cutter.
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