Affaire Boskalis : pas de deal, selon le chef enquêteur de l’Icac

Le contre-interrogatoire de Robert Seeruthun, chef enquêteur (CI) de l’Independent Commission Against Corruption (Icac), s’est achevé le vendredi 7 décembre 2018 en cour intermédiaire. Le procès a été ajourné au 5 mars 2019.

Cela dans le cadre du procès intenté à Siddick Chady, ancien président de la Mauritius Ports Authority (MPA), et Prakash Maunthrooa, ex-directeur de la MPA. Ils sont respectivement accusés de corruption et d’entente délictueuse dans l’allocation d’un contrat à la firme hollandaise Boskalis International BV en 2006. Il s’agissait d’un contrat de Rs 439 millions pour des travaux de dragage dans le port. Les deux ont plaidé non coupable.

Le contre-interrogatoire du C.I Robert Seeruthun a été mené par Nadeem Aullybocus, un des avocats de Prakash Maunthrooa. L’homme de loi s’est attardé sur la demande d’entraide judiciaire formulée par l’Icac aux Pays-Bas. Le témoin a indiqué que les autorités néerlandaises « ont démarré une enquête de leur côté ».

L’avocat a demandé au témoin s’il y avait un « deal » entre l’Icac et la firme hollandaise. « Dans un premier temps, Boskalis a démenti tout maldonne dans l’affaire et a contesté devant la justice des Pays-Bas toute tentative de recueillir des documents en sa possession. Subitement, Boskalis vient dire qu’elle souhaite collaborer à l’enquête. Étiez-vous partie prenante du deal ou de négociations avec Boskalis ? » « Non », a répondu le chef enquêteur.

Contre-interrogé par Me Nadeem Aullybocus, le témoin a concédé qu’aucune des 28 personnes interrogées par la commission anticorruption dans l’affaire n’a incriminé Prakash Maunthrooa.

Le chef enquêteur a déclaré que l’enquête de l’Icac se focalise sur l’ex-patron du port, Siddick Chady. Parmi les personnes interrogées, six ont été considérées comme des suspects. Le nom de Prakash Maunthrooa n’y figurait pas.