L’audition du témoin hollandais Antonius Wilhemus de Goede a pris fin au bout de quatre heures. C’était dans le cadre du procès intenté à Siddick Chady et Prakash Maunthrooa. Le témoin a déclaré n’avoir rien à se reprocher, même s’il bénéficie de l’immunité.
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Une étape importante s’est achevée, lundi après-midi, en cour intermédiaire dans l’affaire Boskalis. Un des principaux témoins à charge, Antonius Wilhemus de Goede a complété son audition par visioconférence. C’était dans le cadre du procès intenté à l’ancien Chairman de la Mauritius Ports Authority (MPA) Siddick Chady et Prakash Maunthrooa, Senior Advisor au Bureau du Premier ministre, pour corruption et entente délictueuse respectivement. Les deux plaident non coupables.
Le Néerlandais a répondu aux questions de Nadeem Aullybocus et Siddartha Hawoldar, avocats de Prakash Maunthrooa. Il a ensuite été interrogé par Me Rashid Ahmine, adjoint au DPP, qui eu égard au temps alloué, a dû se limiter à l’essentiel. Il a été notamment question de l’immunité accordée au témoin par le DPP. Le procès a été ajourné au 21 mars 2018, avant l’audition d’un autre témoin clé, le Néerlandais Jan Cornelis Haak.
La séance a été marquée par un échange entre la magistrate Wendy Rangan à la juge assurant l’audition aux Pays-Bas. La partie mauricienne devait exiger de la partie hollandaise de ne pas intervenir pendant que le témoin déposait. Si la juge aux Pays-Bas a voulu faire comprendre que la loi hollandaise ne permettait pas une certaine pratique, la partie mauricienne a insisté que le témoin déposait selon les lois en vigueur à Maurice. Le débat fut clos suivant la directive de la magistrate Wendy Rangan en ce sens.
Il a été question du nombre de fois que la police hollandaise a perquisitionné les locaux de Boskalis. « Cinq à six fois en 19 ans de carrière », dira le témoin de Goede. Il a concédé que la sentence infligée à Boskalis à Maurice était « not much », soit Rs 20 000 d’amende. C’était avant que l’avocat de Prakash Maunthrooa lui rappelle que le contrat de dragage alloué par la MPA à Boskalis se chiffrait en millions.
Il a aussi été question de son séjour à Genève en 2012 pour donner une déposition à des policiers mauriciens et des copies d’emails obtenus du système informatique de Boskalis. Il s’agissait des e-mails figurant sur les ordinateurs de deux employés : Peter Boer et Angela Kok.
Me Siddartha Hawoldar devait confronter le témoin à un document faisant état de l’immunité qui lui a été accordée. « Avez-vous quoi que ce soit à vous reprocher dans l’affaire ? « « Non ». À quoi l’avocat a répliqué : « Pourquoi avoir demandé et obtenu l’immunité ? » Le témoin a répondu que c’était une garantie que son avocat lui a conseillé d’exiger.
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