Il a exercé une violence démesurée sur sa proie. John Kevin, un sans-domicile-fixe, a été condamné à 18 ans de prison, lundi 23 juillet, en cour intermédiaire. Il était accusé du viol d’une femme de ménage. Le prévenu avait fait irruption dans l’appartement où travaillait la quinquagénaire pour commettre un cambriolage.
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Violence bestiale. C’est en ces termes que les magistrats Sacheen Boodhoo et Nadjiyya Dauhoo ont décrit l’acte commis par John Kevin dans leur verdict à l’issue du procès qui lui était intenté en cour intermédiaire. Ce sans-domicile-fixe, âgé de 23 ans, était poursuivi pour le viol d’une quinquagénaire, vol et pour avoir consommé de la drogue synthétique. Il avait plaidé coupable. Le délit remonte au 3 février 2016 à Morcellement de Chazal à Flic en Flac.
L’accusé a été condamné à 18 ans de servitude pénale pour le viol. Il a écopé également de cinq ans de prison pour vol et d’une amende de Rs 5 000 pour avoir fumé de la drogue synthétique. Il purgera les peines concurremment. Cette sentence, ce jeune homme, dépourvu de logis, l’a accueillie avec une indifférence totale et un sourire narquois. Il était défendu par Me Taij Dabycharun. La poursuite était représentée par Me Leelamanee Jeewon-Neeraye. « La violence que vous avez infligée à la victime est inconcevable. Vous avez fait preuve d’une bestialité sans limite et la façon dont vous l’avez laissée sur les lieux après l’avoir violée démontre votre indifférence », soulignent les magistrats.
Dans leur verdict, Sacheen Boodhoo et Nadjiyya Dauhoo ont mis l’accent sur le mode opératoire de l’accusé. John Kevin rôdait dans la région de Flic-en-Flac. Il avait planifié de commettre des cambriolages dans cette localité. Dans ses aveux à la police, il a expliqué avoir consommé de la drogue synthétique avant de commettre ces délits.
L’accusé avait repéré la maison où la victime, âgée de 58 ans, travaillait comme femme de ménage. Il s’est armé d’un bloc en béton qu’il a lancé, sans hésitation, en direction de la quinquagénaire. Cette dernière faisait du repassage quand elle a été attaquée. Elle a été atteinte à la tête.
« Du Javel pour effacer ses traces »
John Kevin a ensuite agressé la femme de ménage avec un banc. Il lui a ensuite ligoté les mains et les pieds et l’a bâillonnée avant de la traîner jusqu’à la salle de bains. Il a, dans un premier temps, abandonné sa victime dans la salle de bains pour farfouiller dans la maison et faire main basse sur des objets de valeur, notamment un ordinateur portable, un iPad, muni de haut-parleurs, des bijoux et des devises étrangères. Il est ensuite revenu dans la salle de bains pour violer la quinquagénaire.
La dame a lutté contre son agresseur, mais en vain. Le jeune homme l’a agressée à plusieurs reprises avec un couteau de cuisine alors qu’elle se débattait. Ses pulsions assouvies, il l’a une nouvelle fois ligotée. Les peines de cette employée de maison étaient loin d’être terminées. Son agresseur a tenté d’effacer toute trace de viol en jetant de l’eau de Javel sur elle. Il l’a ensuite laissée dans la salle de bains, toujours ligotée, bâillonnée et à moitié nue.
Les magistrats ont mis de l’avant le fait que l’accusé savait très bien ce qu’il faisait, car il a tenté d’effacer les traces du viol avec du Javel. Ils soulignent également la sauvagerie dont a fait preuve ce sans-domicile-fixe sur sa victime. La cour a aussi noté une indifférence honteuse de la part de l’accusé dans la manière qu’il a laissé la quinquagénaire dans la salle de bains.
D’autre part, les magistrats ont fait état que John Kevin a fait des aveux, a pleinement coopéré avec la police et a plaidé coupable des délits. La cour a pris en considération la vie qu’il a eue. John Kevin est orphelin, n’a jamais eu un toit pour vivre et n’a jamais été à l’école.
La famille de la victime : «La sentence aurait dû être consécutive…»
La famille de la quinquagénaire était présente en cour intermédiaire à l’énoncé du verdict condamnant John Kevin à 18 ans de prison. Elle est d’avis que les sentences auraient dû être purgées consécutivement. Les sœurs de la victime n’ont pas caché leur mécontentement face à cette sentence, tout en repensant ce qu’a dû endurer l’une des leurs aux mains de ce bourreau. Elles étaient à chaque fois présentes en cour quand le procès intenté à John Kevin se déroulait. « Notre sœur est traumatisée par toute cette affaire. Elle ne peut plus travailler, ne sort plus et ne regarde même pas la télévision. Le fait que son agresseur soit illettré et sans-domicile-fixe n’est pas une raison pour lui infliger 18 ans de prison. La sanction aurait dû être plus conséquente ».
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