Accueillir le Nouvel An de manière festive

Cette année, le réveillon de la Saint-Sylvestre et les premiers jours du Nouvel An sont marqués par les retrouvailles en famille. Pour accueillir 2023 comme il se doit, les plats festifs sont au menu. Les réunions de famille s'organisent, les achats de feux d'artifice et de pétards s'activent. Pendant que certains travailleront, d'autres mettront les petits plats dans les grands pour recevoir leurs convives tout en tenant compte du mois de janvier difficile qui les attendent.  

Pour beaucoup de Mauriciens, les célébrations reprennent de plus belles après une période difficile. D'autant plus qu'ils ont droit à un jour supplémentaire, soit le 3 janvier pour continuer la célébration. 

Après avoir vécu huit ans en Australie, Soolochna Ramasawmy est de retour à Maurice depuis deux ans. Cette année, elle a décidé de profiter de ces moments de fêtes en famille. D'autant plus qu’avec la perte de trois proches, sa famille est passée par des moments difficiles. Ainsi, chez Soolochna Ramasawmy, les célébrations se feront dans la sobriété cette année. « Nous avons prévu un dîner pour le réveillon, ce sera l'occasion de nous remémorer des moments passés avec ceux qui ne sont plus là. Comme mon époux travaille ce jour-là, ce n'est que le 1er janvier que nous allons pouvoir partager un repas ensemble », explique-t-elle.  

Avec son fils et sa maman, Soolochna Ramasawmy va quand même attendre minuit pour admirer les feux d'artifice. La matinée du 1er sera marquée par une note spirituelle, voire un temps de prière pour débuter l'année. Ensuite, ils mangeront un repas végétarien. C'est le 2 janvier qu'ils se retrouveront tous chez sa tante à Palma, non loin de chez eux pour un repas plus traditionnel : un cari 'andan' comme on l'appelle ou un « cari de foie » qu'ils accompagnent de « dholl pourri » fait maison. 

Après avoir passé Noël en toute tranquillité sur une plage à Rivière-des-Galets, Sandrina Ramessur et sa famille vont réitérer cette expérience le 31 décembre. Cette Vacoassienne explique qu'elle sera sur la plage à partir de 17 heures. « Pour éviter la foule, ma maman, mon beau-père, mon époux et moi ferons le réveillon là-bas. Nous allons installer nos tentes et mon beau-père, adepte de pêche, en profitera pour aller pêcher. » Ils quitteront la plage vers 14 heures. Sandrina Ramessur se dirigera ensuite chez sa belle-mère où un plat végétarien sera au menu.

D’habitude, la belle-mère prépare un « briyani ». « Nous allons nous réunir sur sa terrasse et passer la soirée chez elle. Le lendemain, soit le 2 janvier, mon époux et moi serons chez mon oncle. Je vais retrouver ma sœur, mes cousines et d’autres membres de la famille. Nous allons échanger des cadeaux. Et comme le lendemain est jour férié, nous allons surtout nous amuser. »  

Cependant, d'autres Mauriciens n'auront pas cette même chance. À l'instar de ce dj âgé de 40 ans qui raconte avoir rarement vécu le réveillon du Nouvel An avec sa famille. D'ailleurs, c’est seulement pendant la pandémie que Neezam Atturkhan avait pu en profiter de sa famille pendant les fêtes. « Je travaille tout le temps le 31 décembre. Ma famille a fini par s'y habituer. », rappelle-t-il. Neezam Atturkhan travaillera toute la nuit du 1er janvier jusqu'aux petites heures du matin et ne rentrera pas chez lui avant 8 heures le 1er janvier. « Comme je vais rentrer tôt le lendemain, je me reposerai pour rattraper la fatigue accumulée », explique-t-il. Ce n'est que le 2 janvier qu'il retrouvera les siens pour un déjeuner familial chez lui à Roches-Brunes ou chez sa belle-sœur et son beau-frère à Curepipe. « On va surement prévoir un barbecue et s'amuser tous ensemble. »