Accréditation des universités: la recherche divise la Tertiary Education Commission

Les universités mauriciennes devront-elles impérativement s’engager dans la recherche avant d’être autorisées à opérer ? En tout cas, la question fait débat à la Tertiary Education Commission. Deux courants de pensée s’affrontent à la direction de la Tertiary Education Commission (TEC). L’un est d’avis qu’il faudrait s’assurer que toute institution d’enseignement supérieure soit impliquée dans la recherche. Au cas contraire, aucune accréditation ne leur serait octroyée, ce qui leur interdirait donc d’entrer en opération. « La modernisation du pays doit passer par la recherche. Il appartient aux universités de donner l’exemple. C’est complètement contradictoire de voir que la recherche reste le parent pauvre des universités », fait ressortir un cadre de la TEC. Visiblement conscient de ce manquement, Arunen Valaydon, un cadre de la TEC, a déclaré sur Radio Plus, la semaine dernière, que cette autorité devra proposer, dans les prochains jours, un projet visant à encourager les universités à s’impliquer davantage dans la recherche. Cette école de pensée ne fait toutefois pas l’unanimité au sein du conseil d’administration de la TEC. Certains membres estiment qu’il y aurait eu, au cours de ces dernières années, des efforts considérables au niveau de la recherche. « C’est clair que nous ne sommes pas des leaders dans la matière, mais nous pouvons être fiers de l’intérêt que portent certaines universités pour la recherche », souligne ce membre de la direction. Il cite le cas de l’université de Maurice (UoM), qui a livré, durant ces dernières années, quelques travaux intéressants en ce sens. « L’université de Technologie de Maurice a aussi contribué dans une certaine mesure », clame ce membre de la direction de la TEC. Suren Bissoondoyal, président du conseil d’administration de l’autorité, affirme, en revanche, que l’université des Mascareignes, ou encore l’Open University of Mauritius ont, quant à elles, été moins actives dans cette matière. Il reconnaît d’ailleurs que c’est surtout dans le domaine de l’enseignement que les universités sont les plus engagées. « Nous ne pouvons, toutefois, pas comparer les performances de nos universités en matière de recherche à celles des institutions étrangères », s’accorde à dire Suren Bissoondoyal. Si aucun consensus n’a encore été dégagé en ce sens au niveau de l’autorité régulatrice de l’enseignement supérieur, l’on est, cependant, d’avis qu’il faudrait tôt ou tard trancher.