Accident de la route en 2017 : le tribunal condamne l’accusé à 100 heures de travaux communautaires

Un chauffeur de camion, âgé de 56 ans, effectuera 100 heures de travaux communautaires. Et son permis de conduire a été suspendu pour une période de douze mois. Il a été jugé coupable d’homicide involontaire par imprudence devant la cour intermédiaire. 

Initialement, l’accusé, un habitant de Roche-Terre avait été condamné, à quatre mois de prison. La magistrate Sophie Chui Gunness a suspendu la peine de prison et a ordonné un rapport social. C’était pour déterminer s’il pouvait effectuer des travaux communautaires. 

Le 14 juillet 2022, le rapport social étant favorable, la cour a commué sa peine de quatre mois de prison en 100 heures de travaux communautaires. Il devra comparaitre, le 7 novembre 2022.
Répondant d’une accusation d’homicide involontaire par imprudence, le chauffeur de camion avait plaidé non coupable. 

Cet accident s’était produit, le 20 avril 2017, à Roche-Terre, à Rivière-du-Rempart. Il avait causé la mort d’un motocycliste de 44 ans. L’épouse de ce dernier, âgée de 40 ans, qui était passagère sur le véhicule, avait été grièvement blessée. 

Le couple était à moto lorsqu’il avait été violemment percuté par le camion. Celui-ci était conduit par l’accusé. 

L’épouse du défunt était revenue, lors du procès, sur l’accident. Elle avait relaté qu’elle était passagère sur la moto. Selon elle, son époux se dirigeait vers Goodlands sur la route principale, à Roche-Terre, lorsque le camion avait soudainement tourné devant eux. Elle avait ajouté que le chauffeur du camion n’avait pas mis son clignotant avant d’effectuer cette manœuvre. Son époux avait freiné. Mais, le camion les avait percutés et ils s’étaient retrouvés sur l’asphalte.  

Elle avait perdu connaissance et avait été conduite à l’hôpital national Sir Seewoosagur Ramgoolam. Une intervention chirurgicale y avait été pratiquée sur elle. Son époux avait été tué lors de l’accident. L’autopsie avait attribué sa mort à un « shock due to multiple injuries ». Le chauffeur de camion, pour sa part, avait maintenu, dans ses déclarations à la police, qu’il avait mis son clignotant avant de tourner à droite. Il aurait entendu un bruit sourd et avait arrêté son véhicule. Il était sorti de son véhicule et avait vu une motocyclette sur l’asphalte.

Dans son jugement, la magistrate Sophie Chui-Gunness a estimé que le témoignage de l’épouse du défunt était direct et précis. Elle a conclu que le camion a failli à prendre les précautions nécessaires pour éviter l’accident. Pour elle, la poursuite a établi l’accusation contre le chauffeur. 

Avant l’énoncé du verdict, elle a pris note de la situation personnelle du chauffeur.