Sur les 60 nouveaux élus, on dénombre 33 néophytes qui feront leur entrée à l’Assemblée nationale. Parmi, il y a six femmes.
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Avinash Ramtohul : « Un sentiment d’accomplissement et de libération »
« Mo remersie tou dimounn pou zot soutien. Kan inn proklam rezilta, mo ti dimann dimounn respire enn bon kou, parski nou pe respire dan enn pei libere », a-t-il lancé, soulignant la libération et l’espoir qu’apporte ce nouveau chapitre politique. « Cette victoire, c’est une victoire pour tout le peuple. J’ai un sentiment d’accomplissement et de libération, et je suis fier de faire partie des architectes qui ont provoqué ce mouvement de changement », lance Avinash Ramtohul.
Il remercie sa famille, ses amis, proches et supporters pour leur soutien. « Ça fait vraiment plaisir de vivre ce moment, un grand moment émotionnel. Ce n’était pas facile. La campagne était très mouvementée, mais heureusement sans incidents », confie-t-il.
Avinash Ramtohul explique que maintenant, c’est l’heure de la reconstruction du pays. « Le tissu social a été détérioré par le gouvernement sortant, et il est impératif de le réparer. Les inégalités sociales et économiques doivent être résolues. Nous devons commencer à produire dans le pays, réduire l’importation et travailler pour atteindre l’autosuffisance alimentaire », explique-t-il.
Priorités
L’une des préoccupations majeures d’Avinash Ramtohul reste la gestion des problèmes quotidiens dans la circonscription. « Nous avons beaucoup de défis à relever au niveau local, en particulier la question de l’approvisionnement en eau et la vétusté des infrastructures. Il y a aussi un problème croissant de la drogue dans certaines régions, et il est crucial de mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre ce fléau », poursuit notre interlocuteur.
À l’échelle nationale, Avinash Ramtohul parle de la nécessité de construire un « Maurice intelligent ».
Sensibilité
Avinash Ramtohul prône l’égalité des chances et la justice. « Mo pa kontan ditou kan mo trouv nepotism. La chance égale est très importante pour moi, car chaque citoyen, indépendamment de son origine ou de sa situation sociale, doit avoir la même opportunité de réussir dans ce pays », plaide-t-il.
Kugan Parapen : « L’heure est aux changements »
Kugan Parapen dit ressentir un sentiment du devoir accompli, car la priorité a été atteinte. « Au niveau de Rezistans ek Alternativ, c’était une priorité pour nous de mettre à la porte le régime MSM. La mission principale atteinte, maintenant l’heure est aux changements dans le système et au niveau sociétal. Le véritable changement s’est manifesté clairement à travers ce 60-0 », indique notre interlocuteur.
Kugan Parapen affirme être dans un « fighting spirit ». « Nous devons maintenant lutter pour amener les vrais changements. Il ne s’agit pas simplement d’annonces ou de promesses, mais bien d’un programme concret sur lequel nous nous sommes engagés. Il faut maintenant passer à l’action et mettre en œuvre le programme », déclare-t-il.
Priorités
Kugan Parapen ajoute qu’il est important de prendre en compte les priorités des habitants. « Les retours que nous avons reçus montrent que de nombreuses personnes rencontrent des problèmes dans la circonscription, principalement liés à une infrastructure publique déplorable. Il y a aussi des difficultés environnementales, notamment les inondations fréquentes », explique-t-il.
De plus, il fait ressortir que cette zone étant fortement industrialisée, il est essentiel d’améliorer la qualité de vie des résidents en rendant leur environnement plus propre et plus sain.
« Un autre problème majeur est la propagation de la drogue, qui ravage des vies et des familles. Il est crucial de remplacer la drogue par des alternatives positives, comme le sport et les loisirs, afin d’offrir aux jeunes des moyens d’épanouissement et de développement personnels », estime notre interlocuteur.
Sensibilité
« Ce sont les valeurs de mon parti. Je veux œuvrer pour l’unité nationale, le mauricianisme, la protection de l’environnement. Je veux travailler pour une société plus juste et équitable. Je n’oublie pas la classe travailleuse. Il faut aussi une justice qui ne soit pas à deux vitesses », s’exprime Kugan Parapen.
Kaviraj Rookny : « Une expérience inédite »
Kaviraj Rookny affirme qu’il est très content, moins pour lui, plus pour la population. « Cette victoire, c’est avant tout pour elle. C’est une expérience inédite », déclare-t-il. Il garde de très bons souvenirs de la campagne électorale.
Il avoue avoir été « plongé dans cette marmite » de la politique générale un peu à la manière d’Obélix. Fils d’un agent du Parti travailliste, Kaviraj Rookny a grandi dans l’univers de la politique.
Kaviraj Rookny remercie les personnes qui l’ont accueilli à bras ouvert. « Pendant la campagne, on mangeait ensemble. Il n’y a pas une seule nuit où j’ai mangé du fast-food. On me rapportait toujours quelque chose de la maison. Cela m’a beaucoup touché », souligne notre interlocuteur.
Il poursuit que beaucoup de personnes lui ont ouvert leurs portes et qu’il a été le témoin de la misère et de la souffrance de certaines. « Beaucoup de choses m’ont marqué. Je veux que cela reste avec moi pour que je puisse l’utiliser comme moteur pour travailler d’arrache-pied pour mes mandants et pour l’île Maurice », dit-il.
Priorités
Il dit souhaiter rétablir la justice et l’ordre social tant sur le plan économique que sur le plan de la liberté, affirmant que la population a fait face à beaucoup de choses négatives ces 10 dernières années. « Il y a de grands défis devant nous. Nous devons rétablir le pouvoir d’achat. Les gens doivent se sentir libres », espère-t-il.
Kaviraj Rookny parle aussi de l’exode des jeunes comme une de ses priorités. « C’est un grand drame que de nombreuses personnes souhaitent quitter le pays à la recherche de meilleures opportunités. Il faut agir dessus. Nous devons retenir nos jeunes en leur offrant des opportunités », lance notre interlocuteur, avançant que la lutte contre la drogue est aussi prioritaire.
Sensibilité
Kaviraj Rookny explique qu’il a deux fils, l’un âgé de 17 ans et l’autre de 12 ans. Il pense à l’avenir de la jeunesse. « Des jeunes font face à de gros défis. Pendant la campagne, il y a un jeune qui est venu me voir et m’a dit : ou pou fer mwa gagn enn travay? Nous devons construire un système où les jeunes n’aient pas à demander du travail. Pour cela, il faut créer un système où la méritocratie prime, où peu importe la couleur politique, la religion ou le background, les jeunes puissent avoir un emploi », met-il en avant, affirmant que « cela me touche vraiment ».
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