20 ans de prison pour avoir tué sa grand-mère

Un jeune de 26 ans, atteint de schizophrénie, a été condamné jeudi 22 octobre à 20 ans de prison par la cour d’assises pour le meurtre de sa grand-mère, 91 ans.

Louis Kennedy Thérèse faisait face à une accusation de « manslaughter ». Il avait plaidé coupable. Le juge Benjamin Marie-Joseph a pris en considération l’état de santé mental de Louis Kennedy Thérèse en lui infligeant 20 ans de prison. Le crime remonte au 22 août 2013 à Saint-Hilaire, Cent-Gaulettes. La victime, 91 ans, habitait sous le même toit que son petit-fils. Louis Kennedy Thérèse, dans sa déposition à la police après son arrestation, avait affirmé qu’il a étudié jusqu’à la Form 5 et travaillait comme laboureur. Le jour du drame, il s’est réveillé à 5 heures et s’est rendu dans les champs. Il est rentré à la mi-journée. Après le déjeuner, Louis Kennedy Thérèse s’est rendu au dispensaire pour récupérer les médicaments de sa mère. Il est ensuite retourné chez lui. Après quelques minutes, il a voulu se rendre dans la rue. Mais sa grand-mère lui en a empêché.

Accès de colère

Louis Kennedy Thérèse n’a pas apprécié les remarques de sa grand-mère. Dans un accès de colère, il s’est muni d’un sabre et a assené la victime de plusieurs coups à la tête et au cou. Il est ensuite parti faire une balade dans un champ de cannes pour se calmer les esprits. Il est rentré par la suite, et les policiers, déjà sur la scène de crime, ont procédé à son arrestation. Louis Kennedy Thérèse a témoigné sous serment lors de son procès aux Assises. Il a indiqué qu’il aimait profondément sa grand-mère et a exprimé des remords quant à la tournure tragique des événements. Louis Kennedy Thérèse a fait ressortir, lors de son témoignage, que c’est lui qui servait le thé à sa grand-mère et il lui achetait des cadeaux lorsqu’il recevait son salaire.

Troubles mentaux

Le juge Benjamin Marie-Joseph a mis l’accent sur la gravité du délit. Il note aussi que la victime était sans défense et était âgée de 91 ans. De plus, le juge souligne qu’au moment du crime, l’accusé ne présentait aucun signe de troubles mentaux. Le juge a repris un extrait de la déposition de Louis Kennedy Thérèse où celui-ci avait affirmé qu’il jouissait d’une bonne santé le jour du drame. Mais le juge Benjamin Marie-Joseph a toutefois conclu qu’il est nécessaire de prendre en considération la maladie dont souffrait l’accusé avant de lui infliger la sentence. Les 619 jours que Louis Kennedy Thérèse a passés en détention seront déduits de sa peine.